O Rage, O désespoir, O vieillesse ennemie, n’ais –je donc tant vécu que pour cette infamie
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers
O cruelle souvenir de notre gloire passée
Œuvre de tant de jours en un jour effacée
Nos valeurs évanouies, jadis, fer de notre assurance,
Nous ont servies de parade et non point de défense
Nous les avons laissés passer, tout leur paraissait tranquille ;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n’osèrent plus douter de nous avoir surpris ;
Peut-être, avant que de combattre, certains ont pu penser s’estimer perdus
Alors qu’il n’est de maux plus terribles que la honte de mourir sans avoir combattu Toutefois, un instant, l'ardeur de vaincre céda à la peur de mourir.
Ô combien d'actions, combien d'exploits célèbres
Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,
Mais un final, chacun put constater, que nous ne mettions pas suffisamment d’ardeur à éviter de périr.
Le Contexte :
Il est des comptes-rendus plus difficiles à livrer lorsque les mots sont recouverts du voile de la honte, mais en bon capitaine, je me soumets à l’exercice en me disant qu’il faut aussi savoir mettre les mots sur les maux de notre prestation titanesque de samedi.
Le SCA était donc de retour sur notre jardin de Puteaux, l’air était frais, la brise légère, il faisant presque beau.
L’arbitre, probablement informé de notre volonté de ne pas acquitter sa bourse, nous faisait faux bond.
RV BEE, notre coach avait mixé la composition suivante :
Défense : Black panthère tutoyait de nouveau les cages (welcome fils), Hassan SF à droite, Félix le Chat et stef de monac dans l’axe, votre scribe à gauche.
Milieux : Ben HPG et BOBO la fiotte en centrale, dans un duo de chauves qui mériterait un débat chez Delarue sur la question capillaire des jeunes trentenaires.
Riki ou la belle vie à gauche pour sniffer la ligne et HAMED alors !!! À droite.
Attaque : PIPEAU et Mike HAMMER
Remplaçant : la BRUNE (re-welcome) et the coach qui feront leur entrée en 2ème mi-temps en attaque pour le premier et au milieu déf pour le second.
Nos adversaires :
11 au coup d’envoi, 10 en seconde mi-temps.
Le RED STAR 93, une équipe avec une technicité et un état d’esprit remarquables à tous les postes du jeu.
Clairement, du jamais vu, si l’on tient compte de l’ensemble de l’équipe, homogène, parfaitement bien placée, avec qq. individualité (un n°8) de folie.
Bref, des joueurs de football.
Le Match :
Dès le début, nous avons pu mesurer que l’adversaire nous était supérieur aussi bien sur le plan TAC QUE TIQUE que TECH QUE NIQUE.
Enchaînements, contrôles, déviations, diagonales de 30 mètres…fort agréables à regarder mais très désagréables à subir…
Sur une action partie du milieu, décalée à gauche pour un centre millimétré, Constance a été contraint de livrer son premier duel à peine 8 minutes après l’engagement.
Sur une frappe en volée, de l’attaquant, Constance n’a pu que caresser la balle qui est venue mourir dans le filet : premier tournant du match !
Cueillis à froid sur nos terres, nous nous sommes alors enquis de démontrer aux impétrants que nous étions souverains sur notre royaume et non point vassaux.
Le match s’est emballé.
Nous avons développé de belles séquences de jeu, repoussés l’adversaire sur ses lignes.
Notre jeu était plus brouillon, moins léché, moins construit que l’adversaire, mais il faisait mal.
Pipo, nous gratifiait de qq. gestes spontanées d’attaquant, mike faisait un beau travail devant, le milieu poussait et créait et la défense contenait tant bien que mal les offensives adverses.
Sur une énième action, Pipo était crocs-en-jambé (expression rémingonesque) dans la surface : PENALTY.
Ben se chargeait de l’affaire, mais frappe, sur la gauche, était repoussée par le portier adverse : second tournant du match !
La mi-temps était (0-1) était bienvenue : nous constations que le match était plaisant et malgré la grande qualité de l’adversaire, nous n’avions pas à rougir de notre prestation car notre première mi-temps était bonne et nous avions, par ellipse, dominé les débats et constaté qu’il y avait « de la place » comme dit pour inscrire des buts.
Mais, espérant repartir sur des bases nouvelles, nous avons été, comme en première mi-temps, sévèrement calmés par un but inscrit sur la deuxième action de l’engagement.
Une balle dévié par le cuisseau (disons le franchement : visiblement pas très ferme pour cause d’abus de KFC) de notre coach, récupérée par l’adversaire sans que la défense ne parvienne à stopper l’attaquant, entraînera le second but adverse.
Et là, ce fut le drame :
Nous nous sommes délités comme du TANG dans un verre d’eau.
Nous n’avons pas su prendre l’exemple sur l’orchestre du TITANIC qui continua de jouer sa partition jusqu’au naufrage funeste.
Incapables de produire qqch. de consistant, nous avons joué par séquences…stériles.
Incapables de poser le ballon, de faire confiance au copain, de faire la passe qui décale, nous avons subi les contres de l’adversaire, bien en place, avec une grosse culture tactique.
3, 4, 5 buts dans la musette.
L
es actions étant copies conformes si l’on veut bien les schématiser.
Ben sauvera l’honneur en égalisant de fort belle manière et démontrera que même à terre nous gardons l’estime de nous-mêmes.
Bon, c’est juste pour le style que je dis cela car on en prendra un 6ème qui soldera l’addition.
Alors que dire,
Le RED STAR nous était techniquement supérieur.
C’est un fait.
Et il faut une dose de mauvaise foi au moins équivalente à celles entendues pour justifier l’élection de JEAN SARKOZY pour ne pas le voir.
Mais ce fait n’est pas une excuse et surtout n’est pas directement la cause de notre défaite « conséquente » pour rester dans le domaine de la litote.
Nous avons démontré de belles choses en première mi-temps et avons été tout près de renverser le match.
Nous n’avons pas su saisir les quelques occasions s’offrant à nous.
Et surtout, après avoir couru longtemps après le ballon que nous avons rendu aussi rapidement dès que nous l’avions, nous avons FAILLIS dans nos têtes.
Bien sûr ça fout les boules et perso j’enrage parce qu’il faut bien dire les choses comme elles sont au final : 1-6 à la maison, C’EST UNE BRANLEE.
On peut toujours se rassurer en se disant que l’adversaire était supérieur et que cette défaite n’est pas plus étonnante que DIAM’S qui porte le voile, le départ de Victor NEWMANN DES FEUX DE L’AMOUR ou les rumeurs sur la prétendue virginité de JENNA JAMESON…
MAIS in Fine : le constat que l’on doit retenir c’est que nous avons lâché mentalement et n’avons pas su prendre du plaisir face à un adversaire qui JOUAIT au football et qui nous montré que nous pouvions jouer avec lui.
Cela fait longtemps que nous n’avons pas été renvoyés à nos chères études et nous vivons encore, inconsciemment, peut-être, sur notre saison dernière, sans prendre conscience que nous devons repartir à la guerre avec de meilleures vertus pour compenser les lacunes que chacun connaît puisque nous ne nous entraînons jamais ensemble.
Une fois, une femme (pas la mienne je vous rassure), visiblement peu ouverte sur les questions de partage, m’a dit un jour : « l’homme qui désire un peu d’ordre chez lui, ne regarde en son lit que celle qu’il chérit ».
Je traduirai en disant que si l’adversaire nous a fessé, c’est en nous-mêmes que nous devons mettre un peu d’ordre avant que de penser à autre chose.
Captain STOBBING
pid
Jolie résumé!
Une pensée à Sao qui, pour son retour, s'en prend 6 dans le derrière ... ouille !