Salut les Frelons !! Chouffez-moi ce compte rendu, il déchire sa mère…

S’arrachant à la brume, les lascars étaient rassemblés pour la prière dans leur lieu de culte fétiche : le vestiaire N°8, où les attendaient depuis l’aube les plus matinaux d’entre eux, à savoir Raph et Luccio, bien sûr J. Se saluant selon le rituel propre à leurs gangs respectifs, les Scaîens, chauffés à blanc étaient prêts à en découdre avec leur adversaire du jour. Et pas n’importe lequel puisque le FC Brazil traîne un vieux contentieux avec le SCA, depuis une matinée printanière de sinistre mémoire : en un mot, ils ont que de la chatte ces bâtards !!! Cet épisode pesait évidemment sur les conscience, si l’on en croit les mines patibulaires (mais presque) qui faisaient peur à voir à la sortie du vestiaire.

Le premier à se montrer dangereux dans ce match ne fut autre que M. l’Arbitre (un nouveau, sosie de George Best après une bonne cure de désintox). En effet, dans l’optique d’asseoir son autorité sur cette horde de sauvageons en short, il exigeait qu’on apporte et installe immédiatement les 4 poteaux de corner, faute de quoi le SCA aurait match perdu sur tapis vert !!! Dur ?? Non !! quand on connaît le degré d’insécurité dans lequel s’enfonce notre belle patrie !! Dans son for intérieur, Steph tremble… Une fois cette formalité accomplie avec la diligence requise, le match pouvait commencer. (qui a dit « enfin » ??)

L’entame du match fut un peu à l’image de celle qu’on avait connue contre Becaria. La bataille se concentrait au milieu de terrain, et les attaquants avaient peu d’occasion de se mettre en valeur. Pour ma part, je luttais contre les espèces d’aoûtas volants qui ont élu domicile sur notre superbe pelouse (comme on les comprend), et vous laissent des piqûres-souvenirs qui démangent pour la semaine. Bref, le SCA prenait un léger ascendant, et Youssef puis Sonny frappaient au but sans trop de réussite. Derrière, à l’image de Steph-le-Caïd, les Scaïens s’imposaient sur un adversaire paralysé par la peur J

Comme souvent, il fallait attendre l’ouverture du score pour voir le match se débloquer. Celle-ci allait intervenir vers la demi-heure de jeu, sur un coup franc assez anodin, obtenu à une grosse trentaine de mètre du but adverse. Et là, il me faudrait l’assistance de la video (Jon, tu me déçois). Je voudrais faire un gros plan sur le visage de celui qui s’apprête à frapper. Tendu, les traits tirés, le regard pointé vers son seul objectif. Il prend une inspiration, et on peut voir ses joues enfler sous l’effet conjugué de la concentration et la régulation de l’oxygène… Il s’élance, implacable, pour accomplir son destin. La frappe tendue surpuissante du justicier solitaire est détournée par la tête d’un infortuné défenseur (traumatisme crânien, au bas mot), et trompe le portier adverse, pris à contre-pied. S’ensuit une autre scène digne de figurer dans la mythologie du SCA. Vous vous souvenez de CANTO, impassible après son lob exceptionnel avec MU ?? C’était du pipi de chat à côté du lascar, j’ai nommé Ali, que vous aurez tous reconnu !! Il ne manquait plus que le col relevé, ce que le maillot du SCA ne permet pas (mais que fait Jon ??) !!

Toujours est-il que le match était débloqué. Brazil Diamon passait plus franchement à l’offensive, dès que notre milieu, très travailleur, le permettait. Ali s’inspirait toujours de son idole, et c’est tout juste si on a pu empêcher un Kung-fu cantonesque, qui n’aurait pas manqué de mettre un terme au différend qui l’opposait à un Brazilien. Quand on parle de voyou, Steph n’est jamais loin. Après avoir épuisé la batterie de ses subterfuges habituels (épingles dans le cul, balayettes, insultes et j’en passe), notre Steph national se trouvait à court d’arguments illicites. Mais que faire contre la volonté d’un tel homme ?? D’un geste vengeur, tel un Fabien Pelous arrachant le ballon ovale à la touche galloise, Steph s’élevait majestueusement dans les airs, et happait littéralement la balle dans sa main droite. On a beau être le sosie de George Best, et donc en avoir vu d’autres, peu de solutions s’offrent à un arbitre en ce cas, fût-il grassement corrompu par le SCA. C’était donc le jaune le plus mérité de l’histoire du foot.

Le coup franc, qui plus est, est dangereux (merci qui ??). JUJU, dont le flegme légendaire commence à s’altérer, place son mur. Le Brazilien enroule une frappe parfaite, qui laisse notre gardien figé, à l’exception de son index droit, qui se détend d’un réflexe machinal. La balle termine sa trajectoire sur la barre transversale. Toujours facétieux, JUJU ose la question « tu crois que j’étais dessus ? ». Pendant ce temps, le canonnier brazilien se désespère, avec un manque de vocabulaire consternant : « Ma foi, quelle réussite, ils sont cocus ».

La mi-temps était donc atteinte péniblement, sur un avantage flatteur de 1-0. La pause sera émaillée de diverses péripéties (voir rubrique).

Mais loin de se laisser abattre pour de futiles peccadilles, les Scaïens démontraient leur rigueur morale irréprochable, et resserraient les rangs pour asséner le coup de grâce aux malheureux braziliens. Le tournant du match fut à ce titre le but de Paulinho. Sur une passe en profondeur de Youssef, il brossait une magnifique frappe du droit des 18 mètres en pleine lucarne. Du travail de pro, qui faisait basculer le match en notre faveur. La suite fut beaucoup plus facile, avec un 3^ème but signé « The King » Ali, sur une passe de RV et une feinteLde Paulinho. Une entame de seconde mi-temps fatale, comme la semaine dernière.

Dans mon dos, JUJU pouvait donner libre cours à son hilarité (je ne citerai pas ses remarques pour ne pas nuire à la dignité de nos attaquants), car devant, ça déroulait. C’est alors que le « Junior » du SCA entre en scène (pas la catégorie de jeunes, le Brésilien de La Corogne). Sur un corner, comme à sa bonne habitude, il coupe au premier poteau dans un timing parfait et place un coup de boule-maison sous la barre. Je peux vous dire une chose, c’est qu’au niveau de la joie du buteur, ça contrastait avec Ali !! Tous les Scaïens pouvaient se congratuler, et auraient presque pu s’en tenir là, mais il restait un dernier objectif à remplir : le Président !!! Ebranlé (en un seul mot) par l’attitude de ses incorrigibles soldats à la mi-temps, il traîne en sus (heu, en un mot aussi) son désespoir de goléador inassouvi sur la pelouse. Quand je dis que la solidarité règne dans cette équipe, ce n’est pas un vain mot : Sonny nous faisait admirer son sens de l’amitié, et sauvait l’équipe de l’ire présidentielle à la suite d’un petit numéro sur la gauche, ponctué d’un caviar pour le Pres’, qui n’a plus qu’à conclure du plat du pied.

Au final, c’est dur pour le FC Brazil, qui a fait jeu égal pendant une mi-temps. J’en ai trop fait alors je conclus juste par 2 hommes du match. Steph, qui a fait un gros match, et a sauvé sur un coup de tête la virginité de JUJU, parti s’aventurer loin des cages en fol qu’il est. Et JUJU bien sûr !! Eh, c’est plus un slip que tu portes c’est une ceinture de chasteté !!!

Appollinaire du Bronx