Il y a peu, Seb intitulait son résumé de match « comme dans un rêve ». Le titre du résumé du match de samedi contre Brazil Diamond pourrait être « comme dans un cauchemar ».

Les conditions étaient pourtant idéale pour jouer au foot : bon terrain synthétique, objet de nostalgie pour certains scaiens qui se reconnaîtront, temps beau et chaud, adversaire à notre portée sur le papier. A noter l’absence de nos arbitres habituels, en raison du quinté plus à Longchamp pour Moustache et de l’encombrement de l’axe Cherbourg-Paris pour Passe-Partout.

Après la photo d’avant match organisée par le fan-club de Stéphane, il règne une ambiance décontractée, très décontractée…

Et pourtant…la 1ère mi-temps va être un véritable calvaire. Pour ma part, après 5 minutes de jeu, j’avais l’entrejambe en feu pour m’être trop généreusement enduit de Musclor. Après 10 minutes, je n’y voyait plus rien car je m’étais essuyé le front avec les mains pleines de Musclor et mes yeux brûlaient. Après 15 minutes, j’étais KO technique suite à une frappe monumentale contrée avec les parties les plus nobles de mon corps (rigolez pas j’ai encore mal). Si je vous raconte tout ça, c’est pour oser un parallèle avec le début de match du SCA qui s’est avéré catastrophique. Rien ne s’est passé comme on l’aurait souhaité. Organisé comme à son habitude, le SCA a été balayé dans les 20 premières minutes.

Les Braziliens, eux, réalisaient une entame parfaite. S’appuyant sur un milieu de terrain technique et très mobile, nos adversaires concentraient leurs attaques sur les côtés, par successions de une-deux qui déstabilisaient notre défense. Et la réussite leur sourit. Le Sca va encaisser 4 buts dans les 30 premières minutes, ce qui de mémoire de libéro ne lui était jamais arrivé en championnat, y compris face à des équipes à fort potentiel offensif. Oui mais voilà : à la différence du grand Ajax où « tout le monde attaque, tout le monde défend », les défenseurs scaiens défendent, les attaquants attaquent et font le pressing et le milieu est coupé en 2. En un mot il n’y a pas de « bloc-équipe » ni de « dépassement des rôles », termes journalistiques auxquels on avait su donner un sens, notamment face au leader. On encaisse quasiment 3 fois le même but : les ailiers sollicitent le une deux avec un milieu, partent dans le dos de nos latéraux et les prennent de vitesse avant de repiquer au centre pour marquer. Je précise qu’à chaque fois, la défense est bien en place, parfois fautive mais dépassée par la liberté laissée à leurs milieux relayeurs qui se baladent. Si vous y ajoutez un exploit de leur avant-centre qui surprend Constance dans un angle impossible, vous obtenez l’addition : 4-0 et 100% de réussite en leur faveur après une demie heure.

Quant à nous, c’est 0% de réussite avec un tir sur le poteau de Sonny, une reprise de Julien à 5 mètres du but qui s’en va sur le marché de la Porte d’Asnières (un peu façon Lampard face à Liverpool), et enfin une tête de Stéphane, soucieux de ne pas décevoir son fan-club, qui échoue à quelques centimètres de la lucarne.

Pour ma part, j’ai les glaouis à hauteur des amygdales et comme les 12 scaiens présents j’ai donc sacrément les boules.

Peu avant la mi-temps, le gardien Brazilien se dit que c’est la saison des fraises, ce dont profite astucieusement Sonny, qui le trompe d’un petit lob.

Après la pause, Susic entre en jeu avec pour objectif de stabiliser notre milieu de terrain et notre attaque se réorganise avec pour objectif de déstabiliser le leur. Et ça marche : sur un contre rondement mené, Sonny est impitoyable avec l’amateur de fraises et nous revenons à 4-2. L’espoir change de camp, le Brazil doute et ne fait plus grand chose et le SCA joue son va-tout. Il reste 20 minutes quand Sonny obtient un coup franc à l’entrée de la surface. Après une rapide réflexion, il se dit que c’est son dernier match de championnat, donc autant prendre de l’avance au classement des buteurs, puisque ses manœuvres de déstabilisation auprès du webmaster ont lamentablement échouées. Il place alors une frappe brossée du gauche, magnifique, qui trouve la lucarne droite du gardien, lequel n’y peut absolument rien.

4-3 donc et encore 20 minutes à jouer. Faut-il attendre tranquille la bonne opportunité ou attaquer à tout va ? Le Brazil a la tête dans le sac. Le SCA pousse et le tournant du match prend la forme d’une superbe frappe de Seb qui s’écrase sur la barre, et qu’Ali reprend de la tête au-dessus.

Durant cette seconde mi-temps, le SCA se découvre et certains considèrent que le libero a une interprétation trop extensive de la notion de « dépassement de poste », dans la mesure où je monte beaucoup en soutien des milieux, au détriment, il est vrai, de la défense. Et à 10 minutes de la fin, sur une action où effectivement je n’étais pas en place, un débordement sur notre côté droit et un centre en retrait qui trouve l’attaquant seul à 1 mètre du but nous sont fatals.

5-3 donc, puis 6-3 pour l’anecdote en faveur de nos adversaires, qui respirent mieux. Le match se termine avec un sentiment de frustration et d’amertume.

Bilan : on a su réagir de façon très positive, malgré une situation plus que compromise, en développant par séquences un bon football. On ne s’est pas trop gueulé dessus, et on a fait bloc en 2nde mi-temps. En plus, Sonny a dignement fêté son enterrement de vie de jeune garçon footeux par un hat-trick qui le rend quasi inaccessible au top-but.

Parmi les points négatifs, il va sans dire que notre entame de match fut calamiteuse. On les a laissé jouer au milieu et on l’a payé cash. J’ajouterai qu’en l’absence d’arbitre on s’est montré trop tendres. Quand on est pris de vitesse, mieux vaut une petite faute que de lourdes conséquences (rappelez vous mon carton jaune contre les sympathiques Tromblons). Néanmoins, au contraire sans doute de la 2nde mi-temps, je répète que sur les 4 buts encaissés la défense était en place. Sur un une-deux, il n’y pas grand chose à faire quand le latéral se retrouve seul face à 2 adversaires. Il y avait donc, à mon sens, un manque de soutien de notre milieu, dû à trop d’espaces laissés entre les lignes. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi même, j’ajouterai que sur le fatal 5ème but adverse, c’est moi qui était aux fraises, enflammé que j’étais dans l’espoir de recoller au score.

Pour les habitués du site, vous remarquerez qu’on en revient au débat qui a suivi notre précédent match. Une dernière remarque : je pense qu’on a un gros problème au niveau du jeu en soutien. 1/ on ne déplace pas assez en soutien du porteur et 2/ celui-ci a souvent tendance à négliger le jeu en retrait. Nos adversaires nous ont administré une sévère leçon à ce niveau : passe en retrait et démarrage qui permet de se démarquer et de …marquer.

On s’est un peu enflammé après avoir tapé le leader. Ne tombons pas non plus dans le défaitisme, puisqu’il y a quand même eu du positif samedi. A nous d’être plus vigilants dans les entames de match, un autre problème à résoudre. Le niveau du championnat est assez homogène, et nous avons le niveau. Après ça se joue sur la concentration, la détermination et la réussite, 3 facteurs qui ne sont apparus que par intermittence samedi. Pour conclure ce résumé fleuve, je dirai que c’est un plaisir de jouer avec vous tous, dans les bons comme dans mauvais jours, et de boire un verre ensemble malgré la déception. Alors ne nous prenons pas trop la tête et continuons notre route en essayant de s’améliorer progressivement.

A samedi les gars et après un tel résume, j’attends vos commentaires !!!