Ola chicos, je reproduis, ci-dessous, le résumé du match de samedi élégamment préparé par Ben.

LE SCA EN ETAT DE GRACE

Il est des jours, comme ça, où on a l’impression que les Dieux du foot nous ont regardé avec bienveillance. Il est des jours, comme ça, où on se rappelle comme ça peut être jouissif de se retrouver pendant 2h et taper dans un ballon. Pourtant, la matinée ne semblait pas placée sous les meilleurs auspices.

On s’est tous levé tôt pour constater qu’il pleuvait des cordes. Certains se demandant même si le terrain ne serait pas injouable, tant il pleuvait dru. Arrivés dans les vestiaires de ne nos hôtes (qui ne dataient pas d’hier), on a appris que deux de nos joueurs ne seraient pas là : Thomas, cloué au lit par une gastro et Luccio, sorti du lit par une surprise de sa femme, concoctée pour son anniversaire. Ce n’était donc pas à 14 que nous allions affronter Joinville mais à 12… et sans gardien. Pour couronner le tout, on croise, sur le chemin des vestiaires, l’arbitre avec lequel on s’était à peu près tous pris la tête l’année dernière et auquel on avait échappé jusqu’ici. Quand je vous dis que ça s’annonçait mal ! Et puis, quelques signes. La pluie qui s’arrête au moment où l’on sort du vestiaire. Une bonne humeur ambiante qui nous prend pendant l’échauffement. Bref, on s’apprête à commencer le match avec l’envie de jouer et c’était déjà pas mal !

La compo au coup d’envoi est, en partie, expérimentale :

Antoine sur le banc,

Ben

Hassan – Bobo – Bruno – Jon

RV – Gro

Carlos - Hugo - Ahmed

Elliot

La première période a vu une équipe du SCA bien en place, concentrée dans le placement défensif et présente au duel. À l’image de nos quatre défenseurs qui n’ont jamais laissé les attaquants adverses inquiéter notre gardien du jour. Sur le plan offensif, quelques beaux mouvements se mettaient en place. Grâce à la mobilité des milieux et aux nombreux appels des attaquants, le SCA plantait quelques banderilles mais sans conclure l’affaire. Ce n’était qu’une question de temps… Sur une nouvelle incursion du SCA dans le terrain adverse un joueur jaune se fait faucher à 30m de leur but, presque dans l’axe. Un joli coup franc que notre maître artificier, José, s’apprête à tirer. Une méchante praline du droit envoie un boulet de canon à la trajectoire flottante et que le gardien adverse ne peut que détourner dans ses propres filets. 0-1 !

Mais nos adversaires de Joinville ne se démobilisent pas. Leur esprit combattif est à saluer. N’arrivant pas à développer leur jeu, ils compensent par un impact physique décuplé. On ne compte plus les coups de coude, les semelles qui trainent et les maillots accrochés. Mais l’esprit reste globalement bon. L’implication physique de nos adversaires ne dépasse jamais l’esprit du jeu (fut-il plus anglais que français…). C’est en misant sur ce fighting spirit justement que l’un de leur attaquant pousse son ballon tant bien que mal à l’abord de notre surface et, alors qu’il est au duel avec Bobo et Bruno, décoche une frappe à ras de terre qui vient se loger dans le petit filet opposé. Le dernier rempart du SCA n’a pas bouger… 1-1.

Le jeu reprend mais « l’homme en noir » siffle la mi-temps quelques minutes plus tard. À la pause, le constat est clair. Les joueurs du SCA sont en place, la mobilité de chacun et le sérieux dans le placement défensif donne une fluidité au jeu que l’on a rarement vu, il faut bien l’avouer. Mais les jaunes, surpris sans doute eux-mêmes par la qualité de leur propre jeu, ont péché par précipitation. On abuse un peu du jeu vertical alors que notre emprise sur le match nous laisserait développer un jeu mieux construit. La deuxième mi-temps va le prouver.

À l’entame de la seconde période, la compo est remaniée :

Carlos est sorti.

Hassan

RV – Bobo – Bruno – Jon

Ben – Antoine

Hugo - Gro - Ahmed

Elliot

Les esprits sont calmes. L’envie de reprendre le jeu est palpable. Le SCA est tellement dans son match que les onze joueurs sont en place avant même que l’arbitre ne soit revenu des toilettes.

Le coup d’envoi est enfin donné. Les premières minutes confirment que le SCA est dans un jour particulier : les consignes données à la mi-temps sont suivies ! De l’impact dans les duels, du mouvement et du jeu court laisse au SCA une possession de balle largement favorable. Pourtant, c’est dans ce contexte que nos adversaires vont marquer un second but. D’une belle passe pleine axe, leur attaquant de pointe est lancé seul face à notre gardien qui ne bouge pas (lui non plus…). 2-1 !

Réaction immédiate de Bobo : changement poste pour poste Bobo <-> Hassan.

Place à l’armada offensive.

Le SCA n’est pas abattu face à cette épreuve. Le but semble inscrit tellement contre le court du jeu qu’il apparaît comme une simple étourderie qui sera vite réparée.

De cet instant et jusqu’à la fin du match, le SCA va développer le plus beau jeu auquel je n’ai jamais participé dans ce club. 40 minutes de passes au sol, courtes, moyennes, longues, d’appels dans tous les sens, de frappes et de buts. Le calme des joueurs est saisissant. La performance est faite d’un mélange d’impact physique à la récupération et de justesse technique en phase offensive. Dès qu’un espace se libère, un joueur du SCA s’y engouffre. Au milieu comme en attaque. Le SCA est partout et le ballon semble rebondir sur chacun des joueurs sans que les adversaires ne réussissent à l’attraper. Et lorsque les joueurs de Joinville ferment les espaces alors le SCA présente une vertu qu’on ne lui connaissait pas et que l’on rencontre extrêmement rarement à notre niveau : la patience balle aux pieds. Si les opportunités ne se présentent pas, alors on ralentit le jeu et on fait tourner derrière. Bien aidé par une ligne de 4 défenseurs (RV – Hassan – Bruno – Carlo) à la technique sereine, le SCA se met à développer un jeu « barcelonesque » (j’ose la comparaison…).

L’adversaire est pris à la gorge, les joueurs de Joinville ne baisseront jamais la tête, il faut leur rendre cet hommage, mais le SCA joue sur une autre planète ce samedi. Ils ne verront plus le ballon. Les joueurs du SCA sont en mouvement perpétuel, redoublent de passes et restent à l’affût de la moindre brèche. C’est ainsi que Gro est lancé dans un raid solitaire sur l’aile droit, il pénètre dans la surface et sert Elliot attendant la passe en retrait plein axe. 2-2.

Mais, les fauves du SCA ne sont pas rassasiés. Et le ballet des passes recommence. Chaque joueur jaune observe sa proie comme un félin en lui tournant autour. Le ballon va de droite à gauche et de gauche à droite. Chaque relai inquiète la défense adverse, chaque passe l’affole. À la suite d’un mouvement d’école, Gro (encore lui…) en tête de surface glisse le ballon entre les défenseurs adverses et Ahmed, sur l’aile gauche, reprend d’un intérieur du pied plein de sang froid. 1-3.

Les joueurs de Joinville sont assommés. Mais ils ne s’énervent pas. Là encore, rendons leur cet hommage. Ils continuent à tenter de limiter la casse, provoquent quelques incursions dans le camp des jaunes mais sans conviction. Le dernier geste est éteint, signe que leur moral plie au fur et à mesure que les minutes passent. L’équipe du SCA, elle, poursuivra son récital jusqu’au bout. Et sur un corner, Ben est à la lutte avec un défenseur qui dévie le ballon sur Gro (toujours lui), lequel reprend de la tête. 2-4 !

L’arbitre siffle la fin du match sur ce score. Il n’y avait qu’à voir les sourires sur les visages des jaunes pour savoir que chacun avait pris son pied pendant ce match. Qu’on avait tous kiffé comme jamais !

Que c’est bon le foot quand on le joue comme ça ! Que c’est bon de partager un moment comme celui-là !

Que dire de plus ? Pas grand chose…

À part, peut-être, merci messieurs.