Le SCA accueillait Red Crocdils (sic, le site de la FFF) samedi par un temps printanier propice à tenter une partie de nos louveteaux pour une escapade amoureuse, bucolique ou de rien foutage loin de notre capital polluée. Car c’est ainsi, la meute s’est présentée en rangs serrés mais quelque peu dégarnis sur le pré vert. À 13 nous partîmes à 12 nous jouâmes puisque Hervé se sacrifia pour arbitrer le match.
Nos adversaires, sans doute étourdis par la langueur estivale qui anesthésiait le parisien pâlichon ont daigné se pointer avec une demi-heure de retard. Mais ils furent là et le match commença, fissa !
La première mi-temps commença sur une volonté manifeste d’aller de l’avant de nos loups, furent-ils quelque peu émoussés par 45 minutes d’échauffement. Nos adversaires fébriles étaient pris à la gorge et au short. La pression leur était insoutenable. Mais très vite la désorganisation frappa nos rangs et nos milieux de terrain désertèrent leurs postes respectifs laissant, d’une part, un boulevard accueillant (et largement investi) pour nos adversaires et, d’autre part, un trou béant (et mal comblé) pour nos défenseurs à la relance. Il n’en fallait pas plus aux crocodiles tout de bleu vêtus pour se remettre en selle et se laisser gagner par quelque prétention offensive. Malheureusement (pour eux), chacune de leur tentative tombait dans un cul de sac (en croco). Notre défense intraitable du début à la fin de la rencontre (gloire leur soit rendue !) ne laissait pas plus d’espoir à leurs attaquants que Bordeaux n’en laisse à Marseille de gagner le titre. Le travail de nos attaquants (un Yoshi appliqué et précieux tout au long du match et un Pipo volontaire mais en manque de réussite) n’eut pas le succès que laissait espérer quelques contres assassins et la mi-temps arrivait sur un score nul et vierge.
Une analyse implacable de notre coach-arbitre secondé par notre panthère de gardien pointait les lacunes de nos relances et l’étouffement de notre jeu alors que la meute de désaltérait. Le travail de nos milieux défensifs, trop offensifs, ne permettait pas d’exploiter la largeur de notre antre et la faiblesse de leurs latéraux. Ce recadrage tactique effectué, la seconde mi-temps pouvait commencer.
L’œil du professionnel avait vu juste : il ne fallait pas 5 minutes pour que nos adversaires se rendent compte du changement. Le jeu en triangle déployé entre nos alliers, nos milieux axiaux et nos attaquants faisait mouche (et le crocodile n’aime pas ça). La meute encercla le reptile qui ne savait plus où donner de la tête alors que ses quelques rebuffades étaient immédiatement étouffées par notre arrière-garde. Les espaces se libérèrent et dans un joli mouvement initié par notre défense, Yoshi fut servi dans la profondeur et allait planter la première banderille. 1-0. Nos adversaires perdaient pieds, sous le poids de la fatigue et de nos attaques incessantes. Ben Zarma, passé en deuxième attaquant, se débarrassa de son défenseur et laissa le gardien dans ses bottes (en croco elles aussi) avant de planter la deuxième pique. Le crocodile était à terre. Profitant d’une longue touche de Mika (dont on a découvert là une belle spécialité), notre arrière droit de poche crucifia définitivement le sac à main d’une tête énergique et transforma, par la même occasion, ladite remise en jeu en « touche décisive » (on avait pas vu ça depuis que Félix eût malencontreusement effleuré l’arrière train d’une certaine dame à la suite de quoi celle-ci succomba instantanément aux charmes de l’étalon).
Ainsi s’acheva la lutte : 3-0 score final.
Bravo à tous, merci Hervé, t'en fait pas Pipo!
Un loup dans la meute.
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kamini