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Info ou Intox ?
--> Eydelie (ex-Marseille) fait scandale
Ex-joueur de l’Olympique de Marseille, Jean-Jacques Eydelie, dans l’Equipe Magazine, fait des déclarations sulfureuses : il raconte que son équipe aurait notamment  été dopée pour la finale de Munich face au Milan AC.  Il confirme que la corruption aurait été monnaie courante, selon lui, à Marseille.

Dans le numéro de L’Equipe Magazine à paraître samedi 21 janvier, l’ex joueur de l’Olympique de Marseille, Jean-Jacques Eydelie fait une sortie tapageuse en accusant l’OM de Bernard Tapie d’avoir gagné ses titres grâce au dopage et à l’achat de divers matchs. Eydelie, formé à Nantes, déclare que le dopage, selon lui, était présent dans tous les clubs où il est passé, sauf à Bastia : « Le dopage, je l’ai vu dans tous les clubs où je suis passé, sauf à Bastia. Dans les années 1980-90, beaucoup de choses traînaient. »

Sur l’antenne de RMC Infos, son ex partenaire de l’OM, Manuel Amoros, a déclaré ce qu’il dit « n’est pas forcément réel à 100% » mais selon lui « il n’y a pas de fumée sans feu. »

Actuellement au RMI et abandonné de tous, selon ses dires, Jean-Jacques Eydelie, impliqué dans la fameuse affaire de corruption OM-VA en 1993, sort un livre au mois de mars, annonce L’Equipe Magazine. Certains parlent déjà de déclarations à visées commerciales visant à faire vendre son livre.

Ecrit par Jon, le Vendredi 20 Janvier 2006, 13:29 dans la rubrique Actualité.

Commentaires :

Jon-SCA
Jon-SCA
23-01-06 à 13:10

commentqire de Luccio: cabale médiatique ????

SOUS LE TAPIE
Jamel Attal - dimanche 22 janvier 2006
Faut-il s'étonner que la boue soit remuée quand elle n'a jamais été vraiment nettoyée? Les narines du football français n'ont pas fini d'être importunées par les remugles de l'ère Tapie...

On pourra gloser sur les motivations qui ont poussé Jean-Jacques Eydelie, "petit télégraphiste puis lampiste" de l'affaire VA-OM selon le mot de L'Équipe magazine, à se confier à l'hebdomadaire pour décrire sans beaucoup de ménagement l'âge d'or de l'OM version Tapie. Certains verront dans ces aveux bien tardifs le fait d'une promotion opportunisme, à quelques semaines de la parution d'un livre de "confessions", profitant d'un parfum de scandale pourtant flétri. D'autres trouveront légitime ce sursaut de la part d'une victime de l'affaire, aujourd'hui rmiste obligé de loger en été dans un camping, qui regarde Bernard Tapie faire le beau au théâtre et sur les ondes. D'autres encore laisseront s'exprimer la classique paranoïa du supporter, ou bien sa vindicte, tout aussi ordinaire. Beaucoup, enfin, douteront de la crédibilité de ce témoignage dont les motivations (et celles de ceux qui le publient) sont inévitablement sujettes à caution.Dans un sens ou dans l'autre, on passerait à côté de l'essentiel, qui touche justement aux raisons pour lesquelles cette affaire n'en finit pas d'empoisonner le football français, bien plus en cause dans son ensemble qu'un club particulier... Une histoire racontée par ses cocusL'affaire VA-OM avait en effet crevé un abcès, mais en ayant l'avantage paradoxal, pour ses principaux protagonistes, de limiter le "procès" (au sens large) à ce seul abcès... L'instruction puis les condamnations pénales ont suffi à établir des certitudes pour les faits concernés, et à mettre fin à l'empire de Tapie sur "son" club. Sans pour autant lever des doutes élargis, portés par un faisceau de soupçons (voir Un règne mouvementé), tant sous l'angle du dopage que sous celui de la corruption...Le drame pour l'OM est que la période Tapie s'est achevée sur des faits de corruption de joueurs, et pas "seulement" sur des malversations financières, comme les ères Rocher et Bez. La banqueroute aurait inévitablement rattrapé le club, tôt ou tard – la cavalerie étant devenue un mode de gestion normal chez l'homme d'affaires –, et les autres dérives seraient très probablement restées occultées. Mais en faisant des victimes individuelles, dont Jean-Jacques Eydelie, l'histoire s'expose a être racontée par ses cocus. Inversement, quels anciens Stéphanois ou Bordelais auraient le moindre intérêt au déballage? Des joueurs marseillais de l'époque, ce ne sont évidemment pas les glorieux offusqués d'aujourd'hui (Di Meco, Desailly, Sauzée...) qui livreraient "gratuitement" des révélations ou confirmeraient celles des autres, quand eux-mêmes n'ont pas eu à endosser la moindre part de responsabilité. Certes, on leur doit la présomption d'innocence, mais l'innocence semble si peu probable quand elle se barde de tant d'hypocrisie... Quoi qu'il en soit, chacun touche les dividendes qu'il peut, et Eydelie ne peut capitaliser que sur sa propre disgrâce.Tout le monde sait, mais qui savait?Il y a une certaine logique à ce que la période Tapie continue d'être traitée sur le mode du déballage rétrospectif, le témoignage de Jean-Jacques Eydelie n'étant pas le premier, et ne sera peut-être pas le dernier. Celui-ci n'apporte d'ailleurs pas beaucoup d'informations nouvelles, si ce n'est dans l'accusation que les démarches envers l'USVA, comme la plupart des autres approches de même nature ainsi que les présumés faits de dopage, étaient parfaitement connus de l'effectif. Mais Eydelie met justement le doigt sur un des pans que l'affaire avait opportunément laissé voilés : la mise en scène spectaculaire du feuilleton de l'été 93 et du procès de 95 avait en effet conservé une certaine pudeur en se gardant bien d'impliquer les "témoins". Prenant le contre-pied, le témoignage publié samedi mêle dopage, corruption et "empoisonnement"  des adversaires, décrit un système global endossé par des joueurs qui ne pouvaient l'ignorer et surtout, ne distingue plus la corruption de Valenciennes de tout ce qui a précédé. "Tous les joueurs de l'OM savaient. La plupart ont participé à des arrangements. En la fermant, j'ai respecté leur carrière (…) Pendant douze ans, j'ai tenu ma langue. Malgré les faits, les accusations, j'ai menti au juge et à la police. Je n'ai pas 'donné' Bernard Tapie ni qui que ce soit d'autre". L'entretien de Jean-Jacques Eydelie à L'Équipe magazine met principalement le doigt sur ce non-dit, même si Jean-Pierre Bernès avait déjà déclaré, à l'ouverture du procès en mars 1995, que "Tous les joueurs savaient que le match était arrangé, demandez à Desailly ou Deschamps".Mauvaise conscienceL'éventuel verdict d'une omerta généralisée, à Marseille et bien au-delà, permettrait aujourd'hui de mieux mesurer à quel  point la révélation des dérives de Tapie n'a finalement tenu qu'au geste d'un seul homme, Jacques Glassman, avec pour principale conséquence pour lui d'avoir été vilipendé comme le traître. Est-ce ainsi qu'Eydelie, autre victime collatérale, sera désormais considéré maintenant qu'il a choisi de ne plus s'en tenir, comme à l'époque de l'instruction, à des aveux partiels qui eurent pour effet de protéger ses coéquipiers et (vainement) ses dirigeants? L'opprobre était circonscrite, pour ainsi dire, à des individus et des faits en nombre limité. Ceux qui avaient intérêt à voir Tapie débarrasser le plancher ont vu avec plaisir se réaliser leur vœu (en dépit des protections politiques du ministre de François Mitterrand, et de ses soutiens médiatiques – 1), sans devoir jeter le bébé avec l'eau du bain. Le football français s'en sortait, la tête basse, mais il s'en sortait. La valeur de symbole du titre européen de 1993 a favorisé la prescription tacite des faits, et l'inconscient hexagonal schizophrénique doit réussir l'exploit de distinguer deux événement distants de quelques jours, l'un porteur de honte, l'autre de gloire...En réaction à ces nouveaux remous, une attitude s'impose donc sans surprise chez la plupart des acteurs du milieu, consistant à regretter cette réouverture de la boîte de Pandore et les effluves qui s'en échappent. Mais si la fosse septique continue d'empuantir, c'est bien parce qu'elle n'a jamais été purgée. Bien au-delà de Tapie et de l'OM de son mandat, c'est tout le football français qui a trempé dans ces eaux troubles. Pour chaque corrupteur, il faut bien un corrompu, et il est également difficile de croire que les Marseillais auraient été les seuls à s'adonner à un éventuel dopage. Devant une telle résistance, comment être persuadé que les choses ont vraiment changé? Lorsque l'ancien juge Éric Halphen, membre de la Commission d'éthique de la Ligue, affirme qu'il est persuadé que des rencontres continuent d'être arrangées, il est l'objet de mesures de censure et de la réprobation générale...Tapie n'a pas changéQuant à Tapie, sa réaction est sans surprise. Comme en 1993 (probablement l'année durant laquelle il aura le plus menti, jusqu'à la subornation de témoin - 2), il invoque la théorie du complot en parlant de "coup monté", "parce [qu'il revient] sur la scène publique". En bon égocentrique, il rapporte tout à lui-même, déclarant même que quand il était "dans le trou, on ne [l]'emmerdait pas". C'est faux, car il disait alors qu'on ne cherchait qu'à tirer sur une bête blessée. D'ailleurs, durant sa traversée du désert, c'est lui-même qui faisait le malin avec des anecdotes croustillantes, comme dans l'émission d'Ardisson sur Paris Première, racontant les prostituées qu'il lâchait dans les couloirs des hôtels (voir Cdf n°6)... Sa mauvaise foi va assez loin, puisqu'il affirme catégoriquement que "de toute façon, dans le foot, le cyclisme ou n'importe quel autre sport, le dopage collectif est impossible". Nanard n'a retenu de l'affaire Festina et du procès de la Juventus que ce qu'il a voulu, et il se réfugie d'ailleurs derrière un argument que ni Richard Virenque ni Lance Armstrong ne réfuterait, en arguant que les contrôles antidopage de l'époque s'étaient révélés négatifs. Il annonce aussi une plainte pour diffamation dont on verra si elle a un lendemain.À propos des variantes du palmarès marseillais (le club continuant à se créditer du titre de 1993, les instances ne présentant pas le même décompte), nous écrivions dans le n°22 des Cahiers que "c'est tout le football français, et pas seulement l'OM, qui porte la croix de 93 et qui souffre de refoulement". Aujourd'hui, pas grand monde n'a envie de connaître toute la vérité, préférant les vertus de l'amnistie à l'amertume des investigations rétrospectives. L'avenir dira si cette attitude s'avère finalement plus raisonnable et plus constructive, ou si, par la faute d'une histoire bien mal digérée, elle nous exposera à l'éternel retour du refoulé tout en laissant de nouveaux boulevards aux démagogues d'hier. 


 
Jon-SCA
Jon-SCA
25-01-06 à 15:21

C'est quoi être marseillais? (commentaire de Tom)

Bonjour à tous, j'aimerai que mes chers camarades escaiens prennent deux minutes pour comprendre pourquoi sonny, lucio, et moi-même continueront à aimer l'Ohème...

Extrait des CdF:

George Guest
LES MATELAS D'EYDELIE ÉTAIENT BOURRÉS DE FAUX BIET
Espigoulien - jeudi 26 janvier 2006
Invité : Opiom. Les Cahiers accueillent un nouveau venu dans la rubrique "George Guest" (mais pas sur le Net), avec une belle chronique sur un OM à l'amer, parue sur un site des plus indispensables...

Cela fait longtemps qu'OpiOM sévit sur le Web, et s'y est taillé une réputation au burin – instrument avec lequel sont retranscrits les inénarrables interviewes et points presse de l'OM. Cette tribu d'Indiens énervés (c'est-à-dire qui sortent de leur réserve) collectionne les scalps et les jolies plumes.
Le site accueille justement aujourd'hui jeudi, dans le cadre de son émission de netradio "Le grand footoir" , Michel Biet, qui a co-écrit le livre de Jean-Jacques Eydelie à paraître en mars.

La France bien-pensante vend du moral comme on vend du cul, coincée dans une névrose poulidorienne et flagellatrice. Rien de tel qu'une psychothérapie de groupe nationale pour redorer une conscience à bon compte. Alors on s'allonge sur le divan de l'hypocrisie et on exorcise. On envoie bien l'armée faire de l'humanitaire...

On était là tranquille, pour la première fois depuis une dizaine d'années. Sans crise, sans remous, avec même un semblant de stabilité. Du jamais vu à Marseille. Le ciel, les oiseaux et le Maire dans une harmonie inédite. Le lac clément, quoi! Et voilà que douze ans après une affaire pourtant jugée, l'OM se retrouve encore précipité dans la piscine à vagues. Sauf que plus qu'un passé agité, c'est le Marseille actuel qui traîne ce boulet. Et la perpétuité de la peine semble tout d'un coup imméritée.
D'abord, parce qu'on n'y apprend rien. Tous les faits ont été jugés. Comment croire que l'OM ait pu acheter le Milan de Berlusconi! Les déclarations de Jean-Jacques Eydelie sont une exaltation des sens : elles donnent visage et couleur à une représentation mentale, bien connue de tous. On imaginait, on "subodorait" , pour reprendre le terme du juge Eric de Montgolfier. Sauf à penser qu'Eydelie ait menti sous serment... C'est donc un pavé lancé dans une mare vide. Les remous seraient donc artificiels, provoqués par la main de l'homme ?

Les hasards sont parfois bien fâcheux pour l'OM et Marseille. À quelques mois du procès des comptes de l'OM, Eydelie nous livre la substantifique moelle de sa confession publique. La date de sortie du brûlot est prévue pour le 4 mars 2006. Nous nous rendrons à la FNAC, mais pas trop tard car il ne faut pas louper le PSG/OM du soir...

Les bal des faux derches et des mal assis
Les Marseillais en ont marre de se voir confier le rôle de l'éternel bandit.
Marseille est lassée de jouer les faire-valoir pour des chevaliers pas vraiment blancs. Le Wenger masqué revient au galop. Le gentleman cambrioleur Arsène, non content de piller les joyaux de la formation française, en remet une couche et érige Marseille en symbole des "heures sombres du football français". Comme on dit, on voit toujours mieux Stéphane Paille dans l'oeil du voisin que la Futre qu'on a dans l'Essien. Comment peut-on prétendre parler au nom du football français quand on a oeuvré dans club défiscalisé, donc hors du cadre de la solidarité entre compatriotes? Lui-même qui contribue directement à la fuite des talents vers l'étranger?
Et puisqu'il ose évoquer le dopage, j'ose soumettre au diagnostic public la courbe de croissance de Robert Pires, entre son départ de Marseille et son installation à Londres, une année plus tard... Même le Milan AC de Berlusconi, symbole d'une Italie biberonnée au jus d'orange juvitamininée, monte au créneau. On voudrait presque nous retirer le titre européen glané à la barbe du grand Milan! Pendant ce temps, à Parme, on nous prend pour des jambons...

Pour ajouter quelques grammes de finesse dans un monde de dupes, on voudrait nous faire passer Eydelie pour un homme moral, alors qu'il a oeuvré lui-même pour cette infamie qu'il dénonce aujourd'hui, faute de ne pas en avoir assez profité!
C'était effectivement une période sombre et des pratiques condamnables. Mais l'OM a été condamné : descente en Deuxième Division, titre national retiré... Les hommes et le club ont payé. Mais si c'était un mal national, à en croire les redresseurs de torts, tous les clubs étaient donc concernés. Ce n'était donc pas un particularisme local, ni un épiphénomène. Si la justice guide les pas de Michel Biet, le co-auteur du livre, on attend impatiemment la sortie d'un tome précieux sur les arcanes de la période Bez à Bordeaux... ou sur les années Borelli à Paris. Puisqu'il faut croire J-J Eydelie, c'est désormais une acception, on aurait triché quasiment partout en France. Sauf à Bastia, bien entendu.

Esprit Poulidor et acharnement malsain
C'est un art bien français que celui de défaire les vainqueurs. On laisse Armstrong gagner sept tours de France pour s'indigner ensuite du dopage au moment où Lance décide de raccrocher... Où est la logique? On veut du moral là où il n'y en a pas. En France, même les aérosols prétendent sauver la planète.
On béatifie Zidane et l'équipe de France 98 de leur vivant. On omet volontiers au passage, car c'est bien pratique, que les piliers de ce sacre avaient joué à l'OM pendant ladite période... Barthez , Desailly, Deschamps, etc. Zidane jouait à la Juve et perdait ses cheveux dans l'indifférence générale. L'élan marseillais a pourtant été la pierre angulaire de ce succès historique! Barthez était encore le meilleur gardien du monde. Aujourd'hui c'est un vieillard délinquant...

À quoi bon nous resservir ce plat sans date de péremption alors que Marseille se bat contre une image déplorable dans tout l'hexagone? Comment Marseille peut-elle se dépêtrer de cet éternel délit de sale gueule? Car entendons-nous bien: si Tapie a procuré joie et fierté non seulement aux Marseillais mais aux quatre coins de l'hexagone, il a aussi condamné le club à vivre sur ce sentiment d'une gloire faussée. Et c'est un fardeau très lourd à porter, une situation qui nous emmerde plus qu'autre chose. À ce titre, Tapie nous a repris bien plus qu'il nous aura donné. Il a précipité notre club et notre ville dans la suspicion et l'opprobre collectif.
Tapie et l'OM ont été condamnés. À ce titre, Marseille et l'OM souhaiteraient qu'on leur foot enfin la paix.

Tricards sinon rien
Moralité, même quand on souhaite se faire oublier, on nous rehausse le prix du rachat. Après avoir réhabilité le délit de sale gueule, certains voudraient l'instauration du délit de sale club. On comprend mieux les allusions de Lolo Fournier après un très nauséabond OM-PSG: "les pratiques n'ont pas changé. On se croirait revenu vingt ans en arrière".
Voici l'exemple même d'une allégation purement gratuite : on sait que Fournier et la com' du PSG ont tout monté en épingle. Mais médiatiquement, l'OM a été traité comme un coupable. Quel est le rapport entre une période révolue et l'OM d'aujourd'hui? Aucun, sinon ce trait d'union tout à fait malhonnête. Ce genre d'événements nous attriste mais renforce notre intimité entre supporters, voire entre habitants. Pour prendre une image provocante, l'OM ce sont les Arabes du football français: en proie aux préjugés tenaces mais diablement révélateurs d'un beaufisme ordinaire.

L'autre jour, une amie qui ne comprend rien au foot m'appelle au téléphone: "Tu as vu, il y a encore un scandale à l'OM!" Je lui réponds: Mais non, c'est toujours la même affaire qui traîne des relents secondaires. Elle me coupe: "Bah, de toute façon on se refait pas hein! C'est toujours magouille et compagnie là-bas". C'est le genre d'impact que nous trouvons sournoisement fâcheux. Ceux qui s'intéressent au football savent faire la part des choses. Pas les autres.
Les raccourcis sont quand même bien pratiques: c'est le gitan qui volera toujours les poules. Du moins à en croire ceux qui n'ont pas de poules. Et l'affaire est classée.

Marseille ne rêve plus de Tapie. Marseille ne rêve plus tout court. Du marchand de Tapie la ville s'est détournée. Depuis on lui vend du rêve. Et du cauchemar aussi.
Marseille essaie d'oublier tout cela. Si c'est cela que l'on appelle la rançon du succès, les otages demandent leur libération. On en viendrait presque à souhaiter que l'Olympique lyonnais remporte la Ligue des champions pour se sentir moins seuls.

Bobo

 
susic
susic
25-01-06 à 17:07

Re: C'est quoi être marseillais? (commentaire de Tom)

Je partage ton analyse partiellement, en revanche le fait de reparler à nouveau de ce sujet ce n'est pas pour savoir ce que l'on sait déjà: On sait que Tapie est un menteur né, il suffit de relire toutes ses déclarations avant que l'on connaisse la vérité. Il a institutionnalisé le dopage comme il l'avait fait dans le cyclisme du temps de.....La Vie Claire !! Tapie a faussé un championat, en achetant des matchs en permettant à son équipe d'aborder de manière plus facile les matchs de coupe d'europe. ( On sait très bien qu'à cette époque les effectifs étaient de qualité moins importante et celui qui allait au bout était généralement celui qui avait réussi à préserver sa monture ). Non, ce remue ménage n'a d'intérêt que de sortir du bois ceux qui ont marché dans la combine et qui se sont toujours planqués: Deschamps, Desailly et Consorts. Ce qui est incroyable c'est l'omerta sur le sujet comme si certains avaient peur d'être 20 ans plus tard éclaboussés. Il n'y a pas de prescription pour savoir la vérité surtout quand celle-ci a pour but de se débarrasser de ceux qui ont salis une belle idée qu'est le sport! Mais c'est comme dans la vie courante, les plus emmerdés par les radars sur la route c'est ceux qui souhaitent rouler vite. Grâce à Tapie l'OM a gagné une coupe d'europe et grâce à lui cette victoire sera pour toujours sans... suspecte! Je préfère perdre avec les honneurs que gagner en trichant - question de philosophie-. 

 
bobobalde
bobobalde
25-01-06 à 18:31

C'est quoi être marseillais? (commentaire de Tom)

Mon cher susic,

je comprends ton raisonnement sur les matchs truqués et comme toi je déplore que l'uefa est déclarée l'affaire classée car il y a prescritpion.

J'aimerai croire que cette finale, ce match là du 26 mai 1993, on l'a gagné honnêtement. Bien sur le doute subsistera toujours mais franchement le grand MILAN AC, tu les vois toi faire exprès de perdre ce match.

C'est oublié les 3 parades à bout portant d'un gamin de 19 ans qui jouait l'année d'avant en réserve à Toulouse. C'est oublié l'atmosphère plus que tendue du match avec des tacles à la gorge des deux cotés. c'est oublier la venue dans le vestiaire victorieux de berlusconi à l'issue du match pour féliciter les adversaires d'un soir, qui avait joué plus à l'italienne que les milanais....

Maintenant, ca fait 13 ans qu'on paie pour la gouvernance Tapie. C'est vrai que nous ne serons jamais un club comme les autres. Pour preuve, cette anecdote, en 1995 en D2, à Mulhouse en décembre les marseillais étaient 5 000 dans un stade de 15 000 places, torse nu à chanter. Les meneurs ce jour là étaient des alsaciens amoureux de l'Ohème, comme moi petit lyonnais amoureux de l'Ohème.

L'Ohème c'est un peuple de marseillais et de non marseillais, ca ne s'explique pas. J'ai posté l'article, car j'aime la conclusion. J'aimerai qu'un autre club français gagne une (vraie) coupe d'Europe, pour qu'on nous lache (sauf le PSG evidemment). "A Jamais Les Premiers", putaing on l'a payé cher notre étoile sur le maillot marseilais.

Enfin, juste pour terminer, quand lyon est venue auréolé de son premier titre de champion de france et avait passé une branlée à l'OM au vélodrome (genre 4-1 je crois), j'avais aimé la banderole des yankees qui disait "Que vaut 1 titre face à CA"...

Ca c'était 60 000 amoureux qui viennent combler notre stade éventée qu'il pleuve,qu'il neige (même si à marseille c'est pas tous les jours)... CA c'était les idiots comme moi, qui lyonnais continue à préférer leur Ohème qui les fait tant souffrir...

CA c'est simplement les gens heureux de voire la Bonne Mère sourire les jours de victoire et pleurer les lendemains de défaite, comme à Bari...

Voilà...

Bien amicalement et sportivement, à mon "adversaire" préféré SUSIC

Tom BOBO BALDE


 
Jon-SCA
Jon-SCA
25-01-06 à 19:33

Re:

ça me semble une très bonne illusration du débat contradictoire, si je ne m'abuse. Tout à fait à propos sur un site d'avocats donc.
Susic et Bobo, merci pour vos plaidoiries !

Mon humble opinion est que ce brave Eydelie ne nous a pas appris grand chose et retourne juste un peu plus le couteau dans la plaie d'un monde footeux totalement pourri dans les années 80 et 90, et plus particulièrement avec Tapie.
J'ose espérer que c'est un peu moins le cas maintenant mais quand je vois les joueurs de la Juve, je me pose des questions...

Finalement, ça me fait bien rire les joueurs italiens comme Massaro qui donnent des leçons de sportivité et d'éthique

 
SAO
SAO
27-01-06 à 15:58

C'est mieux aujourd'hui ?

Le foot actuel est encore plus pourri et dopé que celui des années 80-90; le championnat italien est un championnat où le "suivi biologique longitudinal" a mal été traduit; c'est piqûre à tous les étages. Zdenek Zeman l'a dit et expliqué, le procès de la Juve l'a démontré (leur victoire n'est que procédurale, sur le fond il y avait dopage industriel), et Parme a (avait) une usine au stanozolol à la place des vestiaires, Deschamps et son taux d'hématocrite était célèbre et même l'objet de bonnes blagues (il a été incriminé plus de deux fois).
Tapie l'avait compris; pour gagner il fallait user de quelques moyens illicites (filles pour les arbitres, un peu de beurre dans les épinards des délégués désignant les arbitres, quelques dollars aux gueux de l'Est pour renover leur stade et s'acheter des bagnoles moyennant six buts dans la besace, quelques soporifiques ou diurétiques dans la boisson pour adoucir l'adversaire). C'est à ce prix qu'un Club français pouvait arriver en finale, sinon un arbitre, un Grondona (à la commission des arbitres) vous barrait systématiquement la route.
Qu'il y ait eu du dopage à Marseille ne me paraîtrait pas étonnant mais ce n'est pas une exclusivité. Eydelie n'a presque rien dit de neuf, Bernès avait été d'une franchise revencharde limpide et avait même cité les joueurs qui étaient au courant et qui parlent aujourd'hui à la télé, la bouche en cul-de-poule vierge, en donnant des leçons de champions.
L'Om pouvait taper le grand Milan sans jus d'orange et je ne pense pas qu'un Massaro ou  un Lentini (une étoile filante très musclé, il ne lui manquait que les yeux de Toto Schillaci,  un autre probable anabolisé) aient joué en buvant du Banga!
Il faudra juste en retenir deux leçons :
- Tapie a poussé un système jusqu'aux tréfonds de sa contradiction et de ses usages mafieux et il ne s'en est pas caché. Il ne mérite pas d'être villipendé de la sorte. Le CDR et le Crédit Lyonnais lui ont aussi montré quelques techniques de mafieux dans le rachat d'Adidas en l'entubant à sec.
- Quand on triche et que les copains qui ont participé au casse te couvrent et te protègent, il vaut mieux s'assurer de la fidélité du copain et faire en sorte qu'il ne manque de rien. C'est de la reconnaissance quand on a du coeur ou de l'intelligence tactique quand on a qu'un cerveau. Ils ont lâché Eydelie, ils n'auraient pas du...

Mwana "Spawn" Sao