Le SCA n’a pas manqué ses débuts dans le championnat 2005-2006, qui s’est ouvert samedi en grande pompe, sous les vivas du public.

Les valeureux scaiens se présentaient en ordre dispersé sur le parking des Loges du Camp, au volant de leurs rutilants véhicules, gracieusement mis à disposition par le club, qui n’y est pas allé de mainmorte sur les pots-de-vin cette saison. Après s’être soumis de bonne grâce aux sempiternelles séances d’autographes, et autres pelotages de groupies, les élus du jour retrouvaient le confort cosy du vestiaire N°8. Après s’être assurés que Juju s’était bien revêtu de son slip fétiche, les joueurs pénétraient sereinement sur la pelouse et toisaient du regard leurs adversaires du jour, le FC Beccaria Entreprise, qui nous avait posé certaines difficultés la saison dernière. Dés lors, il ne manquait plus que l’entrée en scène de l’ineffable Moustache pour entrer de plain-pied dans la compétition. Au coup d’envoi, l’équipe se présente en 4-5-1 (voir compo) avec un libero décroché et notre Président bien aimé seul en pointe. Le début de match est assez débridé, et les opportunités sont nombreuses de part et d’autre. Dans ce contexte, notre statisticien-météorologue en titre, j’ai nommé Jon, entre le premier en action et se réserve l’honneur de décocher la 1ère frappe, sur une bonne ouverture d’Ali. Le ballon circule d’un camp à l’autre, et le match commence à se faire assez agressif. Globalement, le SCA domine et se crée d’autres opportunités par Raph, puis une bonne reprise d’Hervé de loin. Le gardien adverse, qui n’a pas le privilège d’avoir un météorologue à sa disposition, est souvent surpris par un ballon rendu glissant du fait de la pluie matinale. Le ballon fuse sur les rebonds, et à plusieurs reprises sur nos frappes le gardien relâche la balle, sans que nos attaquants en profitent. A méditer pour les prochaines échéances : suivre les frappes lointaines peut rapporter gros. D’ailleurs, sur l’un de ces ballons relâchés, Alex est tout prêt de reprendre dans le but. Côté adverse, les offensives passent surtout par un duo composé des N°2 et 5, souvent lancés par leur petit meneur de jeu au N°6, bien doté techniquement. Beccaria se crée peu ou prou d’occasions dans le jeu, mais allait mettre le SCA en difficulté sur coups de pied arrêtés, une fâcheuse habitude sur laquelle il va falloir se pencher sérieusement. Souvent (très bien) tirés au second poteau, ces corners nous ont déstabilisés et auraient pu ,à 2 reprises, déboucher sur une issue néfaste. Sur la première sueur froide, Lad, placé au poteau, parvient à dégager sur la ligne un ballon qui prenait le chemin du but, à la manière d’un Manu Amoros élevé chez les Rosbeefs. Sur la seconde, Juju n’écoute que son courage, son grand cœur et son slip pour se jeter de nouveau au pied de son poteau et détourner d’une magistrale claquette le tir le plus chaud du match. La partie gagnait en intensité, et aussi en agressivité. Auteur d’un bon début de match, Lad se voyait contraint de sortir suite à un vilain coup au tibia, sur un tacle très limite d’un de leurs milieux, qui était averti, non pas sur le coup, mais 2 minutes après, pour contestation (ce qui correspond à la pratique de l’arbitrage chère à Moustache). De l’autre côté du terrain, notre estimé Président était à son tour victime d’une intervention virile et devait momentanément céder sa place. La mi-temps était atteinte sur un score vierge, mais le SCA avait fait preuve d’une excellente maîtrise, notamment au milieu de terrain, où le duo de récupérateurs Youssef-Johns a excellé, bien soutenu par les « excentrés », qui n’hésitaient pas à revenir défendre. A la pause, François remplaçait Lad en défense, et le SCA prenait conscience de la nécessité de marquer rapidement. Sur une bonne combinaison, Raph n’était pas loin d’y parvenir, mais sa reprise en bout de course passait au-dessus. Le SCA fait bien circuler le ballon, et la défense n’est inquiétée que rarement. Notre adversaire va alors craquer nerveusement. Sur une contestation ( !!) l’un de leurs joueurs prenait un jaune. Puis le SCA allait recourir à son arme fatale, décidé à obtenir par le vice ce qu’il peine à obtenir par le jeu. Vous l’avez compris en lisant le mot « vice », nous allons maintenant nous intéresser à Steph, alias Monsieur-Balayage. Sur un duel, notre stoppeur-embrouilleur préféré se fait chauffer par son adversaire. Steph s’approche, bien décidé à agir dès que l’arbitre aura le regard ailleurs. Mais surprise (les arbitres ayant certainement tenu une réunion sur son cas), pour prévenir tout coup-fourré, l’arbitre dégaine aussitôt 2 cartons jaunes de sa poches. Et oui, Al Capone est bien tombé pour fraude fiscale, et pour une fois que l’Attila du SCA n’avait rien commis de répréhensible (ou presque), il se voyait averti. Et vous savez quoi ?? Après le match, pour sa défense, il a eu le culot de dire à l’arbitre qu’il n’avait reçu aucun jaune la saison passée !!! Enfin, les 16 attaquants-martyrs de la saison dernière étaient dédommagés et c’était là l’essentiel… Toujours-est-il que le SCA évolue à ce moment à 10 contre 9, et qu’il va en profiter pour achever sa proie. Raph déboule sur la droite, enrhume son défenseur sur un superbe dribble à-la-Garrincha (je t’endors et je démarre), avant de décocher un centre aérien au second poteau. A la lutte avec le stoppeur adverse, Ali le laissait sauter dans le vent, avant de s’élever à son tour et de smasher la balle dans le soupirail du but, en bas à gauche. Un but qui doit donc autant au coup de rein de Raph qu’au coup de tête d’Ali !! Le match dégénère encore, et le SCA, qui avait remarquablement gardé son sang-froid jusque là, commence à jouer avec la peur au ventre. Pour ne rien arranger, François est pris d’un irrépressible sentiment de jalousie envers Steph, sentiment qu’il s’empresse d’assouvir, d’un bon labourage de chaussure adverse, ponctué d’une échauffourée salvatrice avec son vis-à-vis. Carton jaune pour lui, et rouge pour sa victime (contestation !!). Mais cela ne redonne pas pour autant de la sérénité au SCA qui, bien regroupé a l’arrière, continue de subir, alors qu’il évolue en supériorité numérique, et sans doute technique. C’est un peu la panique, on ne parvient pas à bien ressortir, et Juju est contraint à une ultime claquette à 2 mains, qui aurait comblé les esthètes les plus blasés et les amateurs de parades « à la Köpke ». Le match s’achevait une fois les « 2 arrêts de jeu » (Principe Général de l’Arbitrage dégagé par Moustache) écoulés et le SCA pouvait donner libre cours à l’ivresse de la victoire !! Les enseignements : on a fait un match sérieux, en resserrant les lignes et en utilisant bien le ballon jusqu’à 10 minutes de la fin. Les défenseurs ont été vigilants, avec un Jakko des grands jours, très appliqué au repris défensif sur son attaquant, qui n’a presque pas vu le jour en 2ème mi-temps. Leur tâche a été facilitée par l’excellent travail du premier rideau (Raph, Ali, RV, Jon, Rico et Alex) et surtout de la paire Youss-Johns. Quel plaisir de défendre dans ces conditions !! Autre point positif : malgré mes perfides allégations, on a su ne pas s’énerver et rester dans le match alors que Beccaria a craqué nerveusement. On n’a pratiquement jamais contesté les décisions de l’arbitre. Reste à travailler le jeu défensif sur coups de pieds arrêtés et la maîtrise du ballon quand on est dominés. Bravo à Johns qui décroche un titre d’Homme du Match bien mérité, pour sa présence de tous les instants, aussi bien en phases défensives qu’offensives, et son état d’esprit irréprochable, le tout pour sa première participation officielle !! Globalement, tous les joueurs présents (et même les supporters !) ont bien tenu leur rôle et doivent en être remerciés. Quel contraste avec le premier match de la saison dernière… En tout cas, on a su être patient pour décrocher cette victoire, la première, espérons-le, d’une longue série !!